Si c’est la question du sexisme qui agite ce passionnant documentaire, il est à l’évidence également sous-tendu par celle de l’homophobie. Violent et drôle, ce film remarquablement construit et filmé n’en finit pas de questionner notre société et les rôles qu’elle nous assigne encore et toujours, entraînant de profondes discriminations.
Mêlant montage d’interviews d’Achmat et McCaskell, images de manifestations contre l’industrie pharmaceutique et science-fiction (les deux militants sont enlevés par Gertrude Stein qui veut écrire un opéra sur leur héroïsme…), Fig Trees est à la fois une œuvre poétique, cinématographique et politique. Ce qui n’est pas étonnant de la part de l’auteur de Zero Patience, Lillies et Proteus.
Pendant deux ans et demi, Hen Lasker a elle-même été membre d’un groupe d’élite de l’armée israélienne. C’est là qu’elle a aussi vécu sa première expérience amoureuse. Son excellent documentaire qui suit les deux premiers mois de la formation de ces apprenties soldates, la replonge dans cette période, ce moment où des jeunes filles deviennent des femmes avec des armes à la main, ce moment de liberté loin des carcans sociaux et religieux habituels, ce moment d’intimité féminine et de grande tension sexuelle.