Précédé de la rumeur qui le présente comme « le Brokeback Mountain basque », ce premier film présenté au Festival de Berlin est bien plus que cela. Car si le désir homosexuel submerge là aussi deux hommes vivant au contact de la nature, l’art et la manière n’ont rien à voir. Amoureux des décors rudes de sa région, Roberto Caston prend le temps de les filmer, de même qu’il laisse à ses personnages le temps de s’apprivoiser, de se découvrir, d’évoluer. Un film ample et apaisé.
John Hurt, l’un des plus grands acteurs britanniques (Elephant Man, The Hit…) avait déjà incarné Quentin Crisp en 1975 dans le téléfilm L’homme que je suis, adaptation de l’autobiographie de l’écrivain. Trente-cinq ans plus tard, il reprend là où il l’avait laissée l’histoire de ce personnage hors du commun pour l’accompagner jusqu’à sa mort, en 1999. Il apporte son formidable talent à ce beau portrait d’un homme éternellement libre.
On n’échappe pas à son passé… Telle pourrait être la morale de cette histoire d’amour étrange, où le présent et le passé se mêlent, comme les vivants et les morts. Magnifiquement filmé entre Hambourg et Taipei, ce film à l’esthétique ultra-contemporaine marque le retour à la fiction de Monika Treut (Séduction, femme cruelle, Gendernauts…). La cinéaste y étudie aussi avec subtilité les différences existant entre les cultures occidentales et asiatiques, notamment dans le rapport aux disparus.
Après les intrigants et formidables O fantasma et Odete, Joao Pedro Rodrigues signe un nouveau film audacieux et magnifique, où il allie le drame intime d’un personnage magnifique et l’onirisme le plus baroque, les approches expérimentales et la comédie aux couleurs almodovariennes. Un nouvel OVNI splendide, présenté à Cannes cette année.
L'Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion a été créée en 1992 par des cinéastes afin de promouvoir les films d’autres cinéastes, français ou étrangers et de soutenir la diffusion en salles des films indépendants. Chaque année, les cinéastes de l’ACID accompagnent une trentaine de longs-métrages, fictions et documentaires, dans plus de 150 salles indépendantes et dans les festivals en France et à l’étranger. Parallèlement à la promotion des films auprès des programmateurs de salles, au tirage de copies supplémentaires et à l’édition de documents d’accompagnement, l’ACID renforce la visibilité de ces films par l’organisation de nombreux événements. Plus de 200 débats, lectures de scénarios, concerts, dans des salles françaises, des festivals et des lieux partenaires à l’étranger offrent ainsi la possibilité aux spectateurs de rencontrer les cinéastes et les équipes des films soutenus. Afin d’offrir une vitrine aux jeunes talents, l’ACID est également présente depuis quinze ans au Festival de Cannes avec une programmation parallèle de 9 films sans distributeur. Depuis sa création, plus de 500 films ont ainsi été promus et accompagnés par les cinéastes de l’ACID.
C’est sur un ton de comédie camp, noire et grinçante que Nancy Kissam a choisi de raconter cette histoire de libération qui n’est pas sans rappeler Thelma et Louise, en plus trash et drôle. Le rôle d’Imogene est tenu par Laura Harring, découverte en belle amnésique dans le Mulholland Drive de David Lynch.
Pour son premier film à la mise en scène et à l’écriture très maîtrisées, Roberto Cuzzillo a choisi de traiter au plus près de ses personnages féminins un thème qui mêle la vie, l’amour et la mort. Confrontée à la peur de la maladie alors qu’elle s’apprête à donner la vie, Chiara voit aussi vaciller ses certitudes sur l’amour. Privilégiant l’attention aux détails, à la beauté de la nature et aux gestes de ses héroïnes plutôt qu’aux grands discours, le jeune réalisateur réussit une œuvre touchante et d’une grande justesse.
Dans un petit aéroport suisse, Simone rate l’avion qui devait la conduire aux funérailles de son père et attend le suivant. Nathalie aussi attend quelqu’un qu’elle ne connaît pas encore. Entre ces deux étrangères, y aura-t-il une rencontre ?
Vil romance n’est pas un film de tout repos. Il montre sans détour une réalité sociale, humaine et sexuelle à mille lieues du glamour. Le film de José Celestino Campusano est une plongée dans les marges de la société argentine. A travers la liaison déséquilibrée entre le trop passif Roberto et son amant à la virilité revendiquée, le film porte aussi un regard sans concession sur une société machiste et son rapport forcément conflictuel avec l’homosexualité.
Cette comédie musicale enlevée, colorée et pleine de fantaisie a été récompensée dans de nombreux festivals aux États-Unis et partout dans le monde. Il faut noter que le spectacle que prépare le charmant Timothy dans le film est Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, pièce qui était déjà au centre de Fairies, un court métrage réalisé par Tom Gustafson.