Naama Barash est une jeune femme de 17 ans qui aime boire, se droguer et traîner avec ses potes. Tout ce qui peut lui faire oublier que ses parents se disputent tout le temps et que sa soeur, rebelle dans l’âme enrôlée dans l’armée, a disparu. Elle tombe éperdument amoureuse de la nouvelle du lycée, Dana, un premier amour qui va donner un autre sens à sa vie.

Les joies et peines du premier amour sont ici magnifiquement mises en scène par Michal Vinik, qui signe un film plein d’assurance au montage intense et habilement ciselé. « Barash » dresse le portrait d’une adolescente perdue en Israël, une jeune femme délaissée par des parents débordés. La figure du père n’est d’ailleurs pas épargnée : celui-ci ne peut pas supporter qu’une de ses filles sorte avec un Arabe avec qui en plus elle souhaite vivre, le comble. Et quand Naama Barash espère pouvoir se confier à sa grande soeur en lui lançant un vague « Je crois que je peux aussi être avec des filles », la réponse à de quoi désespérer. Le premier long métrage de la réalisatrice est pour autant plein d’énergie positive, et il est emmené par une bouleversante Sivan Noam Shimon (Barash) et une hypnotisante Hadas Jade Sakori (Dana).

Née à Haifa en 1976, Michal Vinik est une scénariste diplômée de l’Université de Tel Aviv. Son premier long, « Barash », a fait sa première au Festival international du film de Saint-Sébastien, et a remporté trois prix au festival d’Haifa. Elle travaille actuellement sur un deuxième long métrage, « Christina’s Child ». Par ailleurs, elle enseigne l’écriture de scénario à Tel Aviv et à Kfar Saba, en Israël. Ses courts métrages « Bait » (2009) et « Srak » (2011) avaient été montrés pour la première fois à Locarno et à Sundance, et avaient notamment remporté des prix en Israël.

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