Telle une chrysalide entre réalité et fantasme, être un autre corps, trans, celui d’un autre, avec « des autres ». Une déconstruction intimiste vers une exploration des sexualités.

Maria Beatty a débuté comme photographe avant de produire et réaliser une quarantaine de films dans lesquels elle combine passion, pouvoir, beauté et ritualisme. Ses films, à l’esthétique brillante, délicate et unique, empruntent au cinéma muet, à l’expressionnisme et au film noir, inventant ainsi un nouveau « genre » : le cinéma érotique noir. Proche des féministes post-porn (Annie Sprinkle, Monika Treut, Carolee Schneemann, Lydia Lunch…), elle développe à partir de 1995 une vision exploratrice de la sexualité, des fantasmes et du fétichisme au féminin. Désormais classique, son premier moyen métrage de fiction « The Elegant Spanking » pose les bases de son style érotique noir : extase esthétique et sexuelle se mêlent réinventant le genre pornographique. Ce seront ensuite « The Black Glove », « The Boiler Room », « The Seven Deadly Sins », « Ecstasy in Berlin », « Silken Sleeves », « Boy in a Bathtub », « Skateboard Kink Freak », « Sex Mannequin », « Strap-On Motel », « Post-Apocalyptic Cowgirls », « The Return of the Post-Apocalyptic Cowgirls »… En 2008, elle réalise un court métrage érotique « Belle de Nature » dont la musique a été composée par John Zorn, pour France 2. Son second long métrage de fiction, « Bandaged » (producteur exécutif : Abel Ferrara et coproducteur Jürgen Brunning, producteur des films de Bruce La Bruce) est un thriller à facture gothique et noire. Elle revient avec « Fuck Them All », un opus trans FTM où la puissance érotique de Kay Garnellen, tour à tour marin, homme soumis, vampire gay ou cowboy, fait de lui le comédien trans européen le plus désiré de sa génération.

Leave a Reply