Karen, professeure retraitée de 50 ans et père d’un enfant, souhaite devenir cheval. Elle est pony-player : comme des dizaines de milliers d’autres à travers le monde, elle porte sabots, crinière et queue, et se laisse dresser aux rennes ou en carriole. A travers cette quête, elle questionne l’humanité même, les différences de genre, elle explore la vie, l’amour et la nature. Etre cheval est une invitation poétique où la vie et le rêve fusionnent, les frontières se dissolvent et la beauté émerge.

Le pony-play est un jeu de rôle érotique où le/la dominé/e se comporte comme un cheval. Véritable initiation chamanique (que l’on retrouve aussi bien sur des vases antiques que chez Jean Cocteau), il se nourrit du mysticisme du cheval, centaure, Pégase… Les pony-players se glissent dans l’espace mental du cheval, ils s’identifient à l’animal, gambadent partout. Avec son dresseur, Foxy, Karen devient en Floride l’équidé éminent qui fait œuvre avec mors et œillères. Jérôme Clément-Wilz (« Sex in the World », 2009), talentueux et prolifique documentariste, voyageur intrépide, livre un opus stupéfiant. Fougueux et sauvage.

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