Call Me Kuchu | Malika Zouhali-Worrall & Katherine Fairfax
USA | 2012 | 87’
Documentaire | Couleur | Tout public | Première française
VO Anglais sous-titrée Français
En Ouganda, un nouveau projet de loi menace de rendre l'homosexualité passible de la peine de mort. David Kato, premier homme d’Ouganda à avoir été ouvertement gay, et ses camarades militants ont entamé une course contre la montre pour combattre la législation. Mais personne n'était préparé à son brutal assassinat qui secoua leur mouvement en son cœur et envoya des ondes de choc à travers le monde.
Dans un bureau au bout d'un chemin de terre, l’activiste David Kato travaille à faire abroger les lois homophobes d’Ouganda pour libérer ses compatriotes, homosexuels, lesbiennes, bisexuels et transgenres, les « kuchus ». Mais la tâche est devenue beaucoup plus difficile. Une nouvelle « loi contre l'homosexualité » (« Anti-Homosexuality Bill ») condamnerait à mort les hommes séropositifs homosexuels. Inspiré par les évangélistes américains, ce projet de loi attend d’être débattu au Parlement. Pendant ce temps, les journaux locaux ont commencé à outer les kuchus avec une ferveur vicieuse sous des titres tels que: « Homo Terror! We Name and Shame Top Gays in the City. »
David Kato est l'un des rares qui osent protester publiquement contre cette homophobie d’état. Travaillant avec des camarades militants, David se bat contre le gouvernement ougandais et les tabloïds devant les tribunaux, à la télévision et aux Nations-Unies. Parce que, il insiste : « si nous continuons à nous cacher, ils diront que nous ne sommes pas ici. »
Mais un an après le tournage de « Call me Kuchu » et trois semaines seulement après une victoire juridique historique, le 26 janvier 2011, l'impensable se produisit : David est sauvagement assassiné dans sa maison. Sa mort émeut le monde entier, et laisse les kuchus de Kampala traumatisés.
« Call me Kuchu » raconte la dernière année dans la vie d'un homme courageux, à l'esprit vif et constant dont la sagesse et les réalisations n'ont été pleinement reconnues qu'après sa mort. Ce documentaire déchirant raconte l'histoire de David et des kuchus de Kampala dans leurs efforts pour changer leur destin et celui de kuchus d’autres pays d'Afrique. Une histoire racontée par lui, son dernier témoignage. David Kato vit grâce à ce film, alors que son travail est continué par les camarades militants qu'il a laissés.
Séance suivie d'un débat animé par Thomas Fouquet-Lapar.