Film culte sortit en 1972, Elevators Girls in Bondage est l’histoire d’employés sous payés d’un hôtel miteux qui se préparent à une révolte, mais aussi celle d’une chef liftière, Maxine (la fabuleuse Rumi) qui chante des mélanges de chansons folks et de chants marxistes. Ajoutez à cela une scène de sexe explicite et hilarante, et vous serez prêts à rejoindre la cause. Rarement la dissection de l’exploitation économique n’a été si acide ou si jouissive à regarder.

Les Cockettes, bande psychédélique formée à la fin des années 60 à San Francisco par Hibiscus, est apparue au cinéma dans Tricia’s Wedding (Milton Miron, 1971), avec Mamie Eisenhower et Tricia Nixon (Goldie Glitters) défoncées au LSD ou dans Luminous Procuress (Steven Arnold, 1971). Elevator Girls in Bondage, pour commémorer le 40e anniversaire des Cockettes fut d’abord projeté au Musée d’art moderne de San Francisco et continue son tour du monde par cette séance proposée par Cockette Rumi. Les films de Michael Kalmen (1943-2003), scénariste et réalisateur de génie, sont des satires d’un système qu'il dénonce avec habileté et humour. On lui doit notamment le court métrage Bar Time: A San Francisco Soap Opera , réalisé en 1979, et bien évidemment le cultissime Elevators Girls in Bondage qui le fit entrer au panthéon des cinéastes du midnight.