Films /«Documentaire»
Elle pensait à 6 ans qu'elle était comme une grenouille, petit têtard qui perdrait sa queue adulte. À 8 ans, elle faisait les sorties des usines avec un petit camarade de classe déguisés en filles, sous les rires moqueurs des ouvriers. Adulte, au Bois de Boulogne, elle gravit les échelons pour arriver aux Cascades du Lac, puis elle partit pour le Bois de Vincennes, plus calme. Elle fréquenta les planches des cabarets parisiens avec plusieurs spectacles dont un, où elle tenait le rôle d'Yma Sumac, star mythique de la chanson des années 50. Elle fit la guerre d'Algérie dans son corps d'homme, parcourut le Djebel, vit pour la première fois des singes en liberté, connut la promiscuité des hommes et leur désir, leur amour, et l'horreur des corps déchiquetés, la mort et la souffrance. Pour être décorée de la Croix de la Valeur Militaire. Depuis quelques années, elle ne finit que par peindre, peindre et se nourrir d'art.
Jérôme Marichy, artiste peintre, plasticien, vidéaste, est né en 1966 à Paris. Depuis 1991 a réalisé plusieurs centaines de tableaux moyens et grands formats. Jérôme Marichy crée une peinture qu’il définit comme politique. Chaque tableau représente un concept ou une idée autonomes. En 2000, il intègre des éléments électriques et/ou stroboscopique inaugurant l’apparition d’images animées ou d’animations. Depuis 2004, il poursuit son exploration de l’image animée par l’intégration d’écrans télés de 7 à 10 pouces dans chaque tableau. Depuis 2005, il a réalisé des courts métrages, Parabolique (2005), Seropo ergo sum (2005), Safe qui peut (2006), Happy Slapping (2006), 5 fois 365 plus 1 quart (2007), Valium for the Masses (2007), projetés dans plusieurs festivals en Europe, et il s’est consacré à la réalisation du film documentaire de long métrage Claudia Love Forever. En 2009, il a co-écrit le film documentaire Mondo homo sur le cinéma porno homo français de 1974 à 1982.
Projection suivie d’un débat : rencontre avec Claudia Bonnin et Jérôme Marichy
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