Arrêtée lors une manifestation populaire à Sao Paulo en 2013, Janaína s’échappe et rencontre son amie Cassia dans le contexte d’un coup d’État en cours. Leurs retrouvailles les entraînent à empoigner leurs tambours et à tenter de briser le silence imposé sur les corps des lesbiennes noires.
Les dystopies, c’est connu, sont des détours pour pointer du doigt notre époque actuelle. Sans décors coûteux ni effets spéciaux, la Fortaleza dépeinte ici, choix décisif, est la ville d’aujourd’hui, le cadre sans équivoque, pour une action située dans le futur proche d’un passé récent – les manifestations de 2013 qui ont secoué le Brésil – où l’on suit Janaína, tout juste échappée de prison, et ses amies retrouvées. Traversées nocturnes dans une ville évidée sous domination paternaliste, hygiéniste et machiste, fondements de la lutte pour ce groupe marginalisé constitué de femmes noires ou lesbiennes ou pauvres, dans cet univers normatif, échos évidents à un certain Brésil. (FID Marseille)