La jeune Nawojka, qui vit avec son père et ses frères dans la ferme familiale, cache un terrible secret : un pouvoir monstrueux, qu’elle pense hérité de sa défunte mère, s’éveille chaque fois qu’elle éprouve du désir. Lorsque Sandra, une femme libre et sulfureuse originaire du coin, revient au village, Nawojka est fascinée et ses pouvoirs se manifestent sans qu’elle ne puisse plus rien contrôler.
Après le drame horrifique J’ai vu le visage du diable, Julia Kowalski poursuit son exploration du cinéma de genre avec Que ma volonté soit faite, une œuvre audacieuse au croisement entre le cinéma fantastique, le film de sorcière, la fable satanique, le western rural et le cinéma polonais des années 70. Par le prisme d’une famille dysfonctionnelle, la réalisatrice traite des thèmes de la masculinité toxique, de l’ordre patriarcal et de l’éveil au désir lesbien d’une jeune ado… Une découverte associée à un sentiment de “monstruosité”, un désir maléfique, une pulsion sexuelle qui va s’exprimer brutalement à travers le corps et provoquer des manifestations surnaturelles. Évoquant aussi bien Carrie que Possession, le film livre une réflexion puissante, dérangeante, transgressive, sur la féminité, l’identité queer, sur le fait d’assumer ou non son désir, sur l’angoisse sociétale générée par l’émancipation féminine. Un film choc avec les excellentes Maria Wrobel en jeune sorcière queer et Roxane Mesquida en femme libre, sexy et sulfureuse.
Séance en présence de l’équipe du film