Après la mort de sa mère, Emilio, 18 ans, retourne dans son village natal pour reprendre le vieux colombier familial. Là, il retrouve Mateo, un garçon du coin, et découvre, dans la douceur de leurs échanges, l’éveil troublant de son désir. Tandis que les pigeons voyageurs reviennent toujours à leur point de départ, Emilio vacille entre l’attachement au passé et l’élan vers une vérité intime.
Pour son premier long métrage, l’Uruguayen Sergio de León mêle images surréalistes, humour décalé, orgies gays et roucoulements de pigeons dans un récit d’apprentissage et de libération saisissant. On y suit Emilio, un jeune homme en proie à des sensations nouvelles et dévorantes, comme le chagrin, le désir et la naissance du sentiment. Tourné dans un colombier de campagne, ce « coming of age » très original met en lumière la colombophilie, qui est l’art de dresser les pigeons voyageurs pour les compétitions, en tirant parti de leurs caractéristiques : quelle que soit la distance du point de lâcher, ceux-ci retournent toujours à leur colombier. Métaphoriquement, les colombes du film représentent la détermination du personnage à revenir à ses racines après la tragédie qu’il a subie.