Román doit rester isolé dans son appartement alors qu’une pandémie tient le monde en haleine. Aldo, lui a plus de chance car il a la possibilité de sortir, uniquement dans le cadre de son travail considéré comme essentiel par les autorités. Hormis cela, aucun regroupement n’est autorisé. Ils vivent proches l’un de l’autre, dans des immeubles qui se font face mais leur unique façon de se rencontrer ne peut être qu’en visio via leurs écrans d’ordinateur… Au bout d’une certain temps, la tentation de sortir pour se voir est si forte qu’elle finit par se produire…
Cinéaste prolifique au style incomparable, Julian Hernández fait son retour à Chéries-Chéris avec L’empreinte de tes lèvres, un film d’atmosphère mais surtout de fantasmes, mettant en scène la relation virtuelle (puis clandestine) entre deux jeunes hommes esseulés : Roman et Aldo, qui malgré le confinement strict en temps de pandémie, sont plus que jamais en quête de relations affectives et de sensations fortes. Dans la lignée de l’univers d’O Fantasma (João Pedro Rodrigues, 2000), cette œuvre inclassable explore les méandres du désir en nous montrant une sexualité gay dépourvue de culpabilité et ouverte à toutes les expérimentations. À la fois cru et romantique, fétichiste et poétique, un véritable concentré de culture gay qui fascine autant qu’il impressionne.