France, 125’, Fiction, VF

1947. Sur une plage normande, Madeleine, serveuse dans un hôtel-restaurant, mère d’un petit garçon, fait la connaissance de François, étudiant riche et cultivé. Entre eux, c’est comme une évidence. La providence. Si l’on sait ce qu’elle veut laisser derrière elle en suivant ce jeune homme, on découvre avec le temps, ce que François tente de fuir en mêlant le destin de Madeleine au sien…

Avec Le Temps d’aimer, présenté au festival de Cannes 2023, Katell Quillévéré (Suzanne, Réparer les vivants) signe un bouleversant drame romanesque ancré dans les années 1950, une époque très corsetée, puritaine, où l’homosexualité était encore un délit. Une sorte d’écrin révélateur pour les problématiques traitées dans le film : le mensonge, la honte, l’amour et la sexualité… À travers un récit pensé comme un dialogue entre le passé et le présent, la cinéaste montre qu’on peut s’aimer au-delà des modèles imposés par la société, aussi puritaine, homophobe et normative soit-elle. Une manière aussi de rappeler la fragilité des libertés individuelles : ce qu’on a gagné, ce que les combats sociaux ont obtenu, y compris pour les femmes, et ce qu’on pourrait perdre si on n’y prend pas garde. Dans les rôles principaux, Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste sont éblouissants.

  • RéalisationKatell Quillévéré
  • AvecAnaïs Demoustier, Vincent Lacoste, Paul Beaurepaire, Morgan Bailey
  • ScénarioGilles Taurand, Katell Quillévéré
  • ImageTom Harari
  • MontageJean-Baptiste Morin
  • MusiqueAmine Bouhafa
  • ProductionLes Films du Bélier, Les Films Pelléas
  • DistributionGaumont