Halim est marié depuis longtemps à Mina, avec qui il tient un magasin traditionnel de caftans dans la médina de Salé, au Maroc. Le couple vit depuis toujours avec le secret d’Halim, son homosexualité qu’il a appris à taire. La maladie de Mina et l’arrivée d’un jeune apprenti vont bouleverser cet équilibre.
Depuis plusieurs mois, la réalisatrice marocaine Maryam Touzani cumule les récompenses pour son deuxième long-métrage, Le Bleu du caftan : Prix de la critique internationale au 75e Festival de Cannes, Prix de la Mise en scène et du Meilleur Acteur pour Saleh Bakri au 15e Festival du film francophone d’Angoulême. Un accueil amplement mérité pour ce drame en huis clos traitant des tourments qu’induisent une sexualité refoulée, aussi bien pour la personne concernée que son entourage. Tout en rendant hommage à l’art centenaire du maâlem de caftans qui est en train de disparaître, la cinéaste plonge dans les arcanes d’un amour libérateur et célèbre le courage de réussir à devenir pleinement soi dans une société conservatrice. Une œuvre toute en finesse et sensualité portée par un magnifique trio de comédiens : Saleh Bakri, Ayoub Missioui et Lubna Azabal.