Lena et son fils de 9 ans, affectueusement appelé Potato, tentent d’échapper à la dure réalité de leur Vladivostok natal après la chute de l’Union soviétique, en regardant des films américains. Emportée par le fantasme d’une vie meilleure, Lena décide de se marier par correspondance avec un Américain afin qu’elle et Potato puissent s’installer aux États-Unis. Arrivés à Seattle, Potato et Lena réalisent que l’Amérique regorge de surprises.
Avec ce troisième long-métrage présenté au festival de Deauville, Wes Hurley livre une comédie très autobiographique sur les ambiguïtés et petites désillusions du « Rêve américain ». Basé sur une multitude de souvenirs d’enfance, notamment la découverte de son homosexualité en Union soviétique, le cinéaste déploie un univers burlesque et un style esthétique en « vignettes » rappelant ceux de Wes Anderson (La Famille Tenenbaum) ou de Taika Waititi (Jojo Rabbit). Ce parti-pris de légèreté, d’imagination débordante, lui permet ainsi de détourner une dure réalité pour la rendre supportable, et rend pleinement justice au jeune garçon doux et rêveur qu’il n’a jamais cessé d’être.