Emmenée dans un centre de détention britannique, renfrognée et trop pétrifiée pour parler, Isio, une Nigériane sans papiers fuyant l’homophobie, est assignée à la même chambre que Farah, une artiste douce mais courageuse, qui en sait plus sur les rouages du système d’immigration. Alors qu’Isio préfère vivre son désespoir plutôt que de se faire des amis, l’aide de Farah lors de la procédure d’appel lui offre une nouvelle perspective sur son avenir. Tandis que leur amitié se transforme en amour, Isio trouve une chance inespérée de bonheur et s’offre le droit de rêver.
Née au Nigéria, Joy Gharoro-Akpojotor fait ses débuts en tant que réalisatrice après avoir travaillé comme productrice sur des histoires mettant en scène des personnes queer noires. Présenté en première mondiale à la Berlinale, Dreamers pose un regard pertinent et empathique sur l’incertitude de l’expérience migratoire en donnant la parole à des demandeuses d’asile qui naviguent dans un système déroutant et dévalorisant tout en essayant de garder espoir et confiance en elles. Outre l’alchimie entre les deux actrices, l’impact émotionnel de Dreamers est renforcé par le fait que l’histoire s’inspire de l’expérience personnelle de Joy Gharoro-Akpojotor en tant que migrante : à 24 ans, elle a demandé l’asile et a dû prouver à un évaluateur son homosexualité.