France, 76’, Documentaire, VF

« Dans mon enfance, j’ai vécu des évènements traumatisants, subi des actes de maltraitance, qui ont impacté mon être à jamais. J’ai passé ma vie à ressasser ces instants, à tenter d’en comprendre le sens, dans le but de rester vivant. J’arrive aujourd’hui à déchiffrer cette histoire et à désirer la raconter. Mais je n’ai quasiment pas d’image de mon enfance, ni de ma famille. Alors je décide d’emprunter celles des autres… » – Pierre Primetens.

C’est ainsi que débute la quête de Pierre P., réalisateur franco-portugais connu pour ses films autobiographiques : une mémoire partielle, une envie de connaître, de découvrir et enfin une volonté de mettre des images sur des souvenirs volés… Cette absence d’images, cette carence, sont les moteurs même de son film : pour raconter son histoire, il va emprunter les images des autres. La photo retrouvée raconte une poignée de destins violents, intrinsèquement liés les uns aux autres, par des mariages et des liens du sang, mais aussi la lutte pour l’intégrité de l’identité sexuelle. Le film témoigne du contrôle des corps et de la sexualité par nos sociétés, particulièrement dans les années 70. D’abord par la maîtrise du corps des femmes qu’on assujettit, qu’on achète, qu’on rabaisse. Et par la détestation de l’homosexualité, qu’on relègue aux marges, qu’on tait, qu’on méprise…

Séances en présence de Pierre Primetens 

 

 

  • RéalisationPierre Primetens 
  • ScénarioLaëtitia Mikles
  • MontageNicolas Bancilhon
  • ProductionPerspective Films, Night Light