Lorsque ses parents partent pour un mois en Europe, Ezéquiel, adolescent solitaire, tente d’avoir des expériences sexuelles avec des garçons. Bien qu’il envoie des signaux clairs, ou les observe avec insistance dans les toilettes du lycée, c’est toujours sans succès. Il finit par rencontrer dans un skatepark le charismatique Mono, séduisant bad-boy qui va lui offrir bien plus que la relation intime et charnelle qu’il envisageait. Doucement il l’entraîne vers une pente aussi excitante que dangereuse…
Après Le Colocataire, Marco Berger revient avec un film plus subversif, très « Larry Clark », où l’on retrouve son empreinte (voyeurisme décomplexé, érotisation des corps) au service d’une vraie histoire construite, fut-elle un conte initiatique sombre, là où ses scénarios précédents n’étaient souvent que prétextes à l’exploration purement sensorielle de désirs et fantasmes refoulés. On admire le travail d’orfèvre pour faire monter à travers le regard à priori doux et naïf d’Ezequiel toute la perversité qui se déploie progressivement autour de lui. Un grand film cornélien doublé d’un thriller moral captivant.
Argentine, 2020, 96’, Fiction, VOSTFInterdit -16
- RéalisationMarco Berger
- AvecJuan Pablo Cestaro, Lautaro Rodríguez, Patricio Rodríguez, Juan Barberini
- ScénarioMarco Berger
- ImageMariano De Rosa
- MontageMarco Berger
- MusiquePedro Istura
- ProductionSombracine
- DistributionOptimale