Grégory Tilhac
Directeur artistique du festival
31e CHÉRIES-CHÉRIS
Depuis 1994, Chéries-Chéris n’a cessé́ de gagner en succès public au point de rassembler l’an dernier plus de 19 500 spectateur.trice.s, dans les cinémas Mk2 Beaubourg, Bibliothèque et Quai de Seine. Un public majoritairement LGBTQI+, bien entendu, mais aussi de plus en plus diversifié depuis quelques années : plus jeune, féminin et même hétéro (un signe de l’ouverture des esprits !). Nous nous en félicitons. Notre festival s’adresse à tout le monde et nous avons vraiment à cœur de ramener les jeunes générations dans les salles à travers des récits queers et des formes cinématographiques novatrices auxquelles elles peuvent être très sensibles.
Au programme de cette 31e édition, 77 longs métrages et 76 courts inédits venant des quatre coins du monde, renvoyant à notre volonté continue d’explorer, expérimenter, les nouveaux territoires queers. Depuis ses débuts, Chéries-Chéris ne cesse de grandir du fait qu’on reçoit toujours plus de propositions de qualité et que la production LGBTQI+ est aujourd’hui totalement mondialisée. Cette année, nous battons même notre record en termes de nationalités représentées, avec plus de quarante pays : du Brésil à l’Australie, en passant par la Chine, l’Iran, l’Inde, la Colombie, le Japon, la Croatie, la Turquie, le Liban, le Maroc, la Malaisie ou encore les Philippines.
Cette internationalisation de la production nous ravit bien entendu, elle est le signe que les thématiques que l’on retrouve très souvent dans le cinéma LGBTQI+, liées à la sexualité, au genre, à l’identité et à l’émancipation, sont profondément universelles. Par ailleurs, nous cherchons d’année en année à aller vers toujours plus d’inclusion et d’ouverture, en cherchant le mieux possible à conjuguer toutes les tendances du sigle LGBTQI+, et ce afin de représenter au mieux toute la diversité qui fait la richesse de nos communautés. En donnant un aperçu de la multiplicité des pays, des époques, des angles, des personnages et des histoires, nous témoignons ainsi du fait que l’homosexualité et la transidentité n’ont pas une seule définition, un seul visage ou un seul langage… À l’image de notre affiche, signée du photographe Marc Martin, où les corps et visages reflètent les géographies queers dans toute leur variété et leur beauté résistante !
Grégory Tilhac, Directeur artistique du festival