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Si l’auteur de The Rapsberry Reich ne renie rien de son talent de provocateur et pour qui la sexualité est un acte révolutionnaire (l’orgie finale vient opportunément le rappeler), Otto marque une étape dans son travail. D’un point de vue esthétique, le cinéaste fait preuve d’une grande maîtrise et certaines scènes possèdent une beauté plastique et une ampleur inédites. Le film propose un nouveau mélange au traitement atypique : le fantastique et la pornographie. La mélancolie qui se dégage de cette quête identitaire profondément symbolique y est pour beaucoup. Présenté au dernier Festival de Berlin, Otto est avant tout une fable moderne sur la solitude, la perte de soi. Œuvre riche et intense, Otto bénéficie aussi d’un casting très hot : le beau Jey Crisfar en sexy zombie, la porno star Marcel Schlutt, l’écrivain-artiste-acteur Christophe Chemin et Susanne Sachsse. En présence de Bruce LaBruce. |
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Si la scène d’ouverture de Hustler White avec son corps flottant dans une piscine fait immédiatement penser à Sunset Boulevard ou à Heat de Paul Morrissey, la suite ne ressemble à rien sinon au travail et à l’univers habituels de Bruce LaBruce. Porno romantique selon la définition même de son auteur, Hustler White est surtout un des films les plus aboutis de son auteur. On y retrouve pêle-mêle son ironie acide, sa vision très (homo)sexuée du monde, son goût du bricolage visuel, son amour du trash, son sens documentaire, etc. Onze ans après avoir été l’un des derniers films à être menacé d’un classement X en France, il est intéressant de redécouvrir Hustler White à la lumière des dernières œuvres de son auteur, en particulier Otto.
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Metteur en scène de ce documentaire très singulier, Isaac Julien a beaucoup de points communs avec celui qui l’a inspiré. Comme Jarman, il est à la fois un cinéaste queer engagé et un artiste multimédia aimant les expériences formelles. Derek mêle ces dimensions et propose un portrait poétique et très inventif de l’auteur d’Edward II. Film inédit. En première nationale. |
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Œuvre majeure de Derek Jarman (Caravaggio, Jubilée…), cette adaptation d’une pièce de Christopher Marlowe est un grand film politique. Le cinéaste anglais utilise la tragédie de ce souverain dépossédé de son trône et assassiné en raison de sa passion homosexuelle comme une parabole contemporaine du sort fait aux homos. Que les militants du mouvement gay radical OutRage soient les seuls soutiens du roi n’est qu’un des exemples de cette manière de jouer des anachronismes dont Jarman use avec brio. Splendidement filmé,ce film en colère l’est aussi contre le sida qui ronge le réalisateur et qui l’emportera deux ans plus tard. En avant-première à l’occasion de sa ressortie en salles en copie neuve. Distribution : Carlotta Films. |
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Avec près de 200 000 visiteurs, l’expo Keith Haring du Musée d’Art Contemporain de Lyon a connu un succès inégalé. On pouvait y découvrir l’essentiel de l’œuvre de cet artiste fauché dans la fleur de l’âge. L’extrême jeunesse de Haring est d’ailleurs une des images marquantes de ce documentaire biographique qui explore toutes les facettes de son travail et de sa vie, de ses débuts dans le métro à sa proximité avec Andy Warhol, de son homosexualité à son combat artistique et militant contre le sida. ET A la recherche de l'intimité de Keith Haring à l'occasion de la rétrospective du musée d'art contemporain de Lyon. En présence de la réalisatrice et de personnalités ayant connu Haring dont le couturier Jean-Charles Castelbajac, le sculpteur Bruno Schmidt, l'artiste Hervé di Rosa et le réalisateur Alain Burosse.
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Une soirée parisienne. De nombreuses personnes sont réunies dans un appartement en attendant l’arrivée d’un mystérieux écrivain, objet de toutes les conversations… Séance présentée par Hélène Hazera, Pascale Ourbih et plusieurs invité/es. |
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Hilarante parodie des teen movies et des comédies sentimentales gay, Another Gay Movie méritait bien une suite. La voilà. Respectant le second degré et le mauvais goût du premier volet, Another Gay Sequel se situe plus que jamais dans la lignée des American Pie ou des Scary Movie. Les gags sont toujours aussi trash (telle une séquence de comédie musicale à la gloire des golden showers…), l’humour gras aussi assumé, la caricature des clichés d’un certain mode de vie homo aussi ravageuse… et les jolis garçons aussi nombreux. À noter la présence parmi les interprètes de stars de la scène queer : RuPaul, Lady Bunny ou Amanda Lepore. En avant-première - Ditribution Swift Productions. |
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