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Réalisé par un jeune homme qui a à peine dépassé l’âge de son héros, Japan Japan est un formidable film sur ce moment difficile du passage de l’adolescence à l’âge adulte, cette attente de quelque chose qu’on a du mal à définir (un coup de fil, une rencontre, une opportunité…) mais dont on sait qu’il transformera notre destin. La mise en scène d’une modernité enthousiasmante et d’une belle liberté mêle l’approche documentaire à des images porno, la mélancolie à l’énergie, la musique à la vidéo. Une révélation. Film présenté en VOSTA |
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ET |
Le jour de ses 9 ans, Timothy, le garçon le plus triste de la terre, décide de se pendre… Une comédie triste sur la différence, à la beauté plastique parfaite. Film présenté en VO |
Film présenté en VO |
Couronné par de nombreux prix dans son pays d’origine, ce premier film propose une vision sans mièvrerie de l’adolescence. Ce film d’initiation en forme de road movie fait preuve d’un dynamisme dans l’écriture et d’une forme d’humour cruel et désespéré assez rares dans ce genre d’histoire. Alors que le cinéma des anciens pays de l’Est reste très frileux sur les sujets touchant à l’homosexualité, Pusinky fait preuve d’une franchise et d’un naturel de bon augure pour l’avenir. |
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Il y a quelque chose de Tarnation dans cette stupéfiante autofiction queer à laquelle se livre Diego Costa. Mais là où Jonathan Caouette interrogeait son rapport avec sa mère, Costa s’intéresse à son lien avec son père. Mêlant théorie freudienne (le « meurtre » du père, la recherche de figures paternelles dans ses liaisons) et films de famille, questions existentielles (« Papa, aurais-tu préféré être actif ou passif ? ») et images de ses amants, Diego Costa construit un film intime et impudique comme on en connaît peu. Film présenté en VOSTA |
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Pour son premier passage à la réalisation, Shamin Sarif a adapté avec beaucoup d’élégance un roman qu’elle a elle-même écrit en 2001 et qui lui a valu plusieurs prix littéraires en Grande-Bretagne. Romance sur fond politique, The World Unseen est d’abord un beau portrait de femmes. Selon un schéma classique (Beignets de tomates vertes, Aimée et Jaguar, etc.), la très indépendante, très rebelle et très moderne Amina révèle à elle-même la beaucoup plus effacée et classique Miriam. Mais le film ne vaut pas que par ses héroïnes. Il est en effet composé d’une multitude de personnages secondaires (la patronne blanche du bureau de poste qui entame une liaison avec un Noir, la sœur d’Amina et son amant Français, etc.) qui offrent un tableau puissant de la société raciste sud-africaine. Le combat pour leur liberté d’Amina et Miriam est donc bien plus qu’un combat personnel, tant il fait écho au combat collectif de toutes les victimes (Noirs, femmes, homosexuels…) de l’apartheid et de toute forme de discrimination. |
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Réalisatrice du très beau Unveiled, Angelina Maccarone signe à nouveau ici un vibrant portrait de femmes. La mise en scène subtile fait se succéder les mêmes événements selon le point de vue de ses trois héroïnes. Cette construction en écho révèle, chez ces trois femmes d’âges différents, une même aspiration au bonheur et une même difficulté à y parvenir seules. La solidarité féminine, qu’elle passe ou non par la sexualité, est ainsi au centre de ce film aussi élégant que touchant, interprété par de magnifiques comédiennes, dont Hannelore Elsner (Gerlinde), vedette de la série Commissaire Lea Sommer.
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ET |
Deux femmes d'une soixantaine d'années dans une chambre… Rachel, grande dame de la chanson française, s'éteint, tandis qu'Esther, l'amante discrète la veille jusqu'au dernier souffle. Mais la nuit qui aurait dû être celle des adieux et du deuil ne va pas tarder à se transformer en dépossession.
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