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Depuis soixante ans, Traude Krüger enseigne le piano à des détenues. Quand elle rencontre Jenny, une jeune femme incarcérée pour meurtre, elle comprend immédiatement qu'elle a affaire à une musicienne prodige. Passionnée par le talent de la jeune fille, Traude veut la préparer pour le Concours d'entrée du Conservatoire. Mais la jeune femme, violente et suicidaire, est réfractaire à la moindre discipline. Obstinée, Traude Krüger ne désarme pas pour autant. Par une alliance établie autour de la musique, les deux femmes s’ouvrent l’une à l’autre. Peu à peu, une confiance se construit au delà de la manipulation cynique. Entre l’ambition artistique et l’expression personnelle, Jenny et Traude trouvent une manière de se libérer de leur condition personnelle.
Quatre minutes est un film qui exprime une passion, une tension intérieure. Traude et Jenny sont deux étrangères qui finissent par se rencontrer. Malgré leurs personnalités très différentes, elles seront amenées à admettre leur ressemblance et à s’aider. Dans une scène finale prodigieuse, Jenny parvient à se soustraire à la pression de Traude et de son entourage en s’octroyant le droit d’exprimer sa liberté intérieure. Un film bouleversant avec des actrices d’une rare exception.
Le film a reçu de nombreux prix dans des festivals, dont le prix du Meilleur film et de la Meilleure actrice au German Award 2007 et le Prix du Public aux Festivals de San Francisco et de Genève.
Sortie le 16 janvier 2008. Distribution Europacorp
Réalisé par un groupe d'amateurs, filmé en huit clos dans un appartement, Beurs Appart’ est le pilote indépendant d'une éventuelle série télé dont le principe est de pasticher les séries américaines du style Desesperate Housewives, Dallas ou Dynastie, en remplaçant les blancs par des beurs "fashions victimes", très loin des clichés "racailles de banlieue". Ce 1er épisode (le deuxième est en tournage) revisite les codes de vos séries préférées en les adaptant à l’humour gay : mise en scène volontairement bâclée (zooms), costumes kitsch (ah, le cache-sexe de Jean-Ryad), beaux gosses de rigueur qui s'amusent à jouer faux, répliques grandioses : « à propos de culotte chérie, où est la tienne ? ». Au final, un film complètement (dé?)culotté et déjanté !
Séance suivie d’une rencontre avec les acteurs et l’équipe du film.
Jean-Louis Ficheroulle mène une vie vraiment très tranquille entre son couple, ses certitudes, sa maniaquerie, ses horaires.... Un jour, il tombe sur une revue gay et sa femme lui envoie des messages codés cuisinés un peu osés...
Ce film est un croisement détonnant –un gag par plan- entre l’univers de Tati, où le visuel burlesque se substitue aux dialogues, et celui de Bertrand Blier, qui critique férocement les comportements sexuels stéréotypés et mécanisés. Il a remporté de nombreux prix et a été pré-sélectionné pour les Oscars 2007 !
Lionel Baier avait présenté La Parade et Garçon Stupide lors de précédentes éditions du Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris. Dans son dernier opus, il multiplie les clins d’œil et fait un savant mélange de fiction/réalité. Il réalise tout à la fois un film gay, suisse, autobiographique, politique, militant, provocant, grand public, comique, documentaire, un portrait…. Il se met à nu, à vif et interprète son propre rôle, au côté de l’excellente Natacha Koutchoumov, dans une oeuvre subtile, drôle et grave à la fois.
Le film a obtenu le Prix de la Jeunesse au 6 ème Festival Paysages de Cinéastes - Châtenay-Malabry et le Prix Spécial du Jury au 55ème Festival International de Mannheim-Heidelberg.
Sortie 5 décembre 2007. Distribution Epicentre Films.
En Présence du réalisateur.
Jonathan et Shane sont devenus inséparables depuis l’école primaire. Le studieux Jonathan a toujours protégé son camarade de classe assez turbulent et véritable cancre. Devenu adulte, Jonathan se sent de plus en plus attiré par Shane qui lui ne s’aperçoit de rien. Cet attrait grandissant pour Shane est perturbé par l’arrivée d’une fille venue de Hong-Kong, Carrie, qui remet en cause leur lien et leur intimité.
Ce portrait d'amour en trio permet au réalisateur Lester Chen d’évoquer avec sensibilité, outre le passage à l’âge adulte, la difficulté de se forger une identité sexuelle.
Le film a reçu le Golden Horse Award du meilleur acteur pour Joseph Chang
Dans une ville de Patagonie, Lucas, quinze ans, a des parents qui ne cessent de se séparer. Plus préoccupé par les changements de son corps et par la musique de Violent Femmes, Lucas passe le plus clair de son temps avec Nacho, son meilleur ami, avec qui il joue dans un groupe de rock, fait du vélo et parle inlassablement de sexe. Un jour, devant un film porno, Nacho et Lucas explorent leur corps sous un angle jusque-là inconnu…
Mélange de passions, de désillusions, d'angoisses violentes et de rêves, ce premier film d'Alexis Dos santos sait capter, comme Gus Van Sant et Larry Clark, le mélange déséquilibré d'incertitudes et d'excitation qui caractérise l'adolescence. Glue décrit avec subtilité ce qu’il y a de complexe et parfois d’ambigu dans l'éveil de la sexualité, qui apparaît ici plus fluctuante et plus libre que jamais. Un film servi par de jeunes comédiens exceptionnels. Remarquable!
Un brin punk, sexy, loufoque, et surtout très drôle, Itty Bitty Titty Committee est une histoire d’amour rock, happée par le sexe, la rébellion et la liberté. Une aventure que chacune souhaiterait vivre un soir, au coin d’une rue, alors que l’on ne s'y attend pas. Ce film s’adresse avec humour et dérision à toutes celles et ceux qui se désespèrent de l’état du monde et pour qui ce groupe de filles révoltées constitue une énorme dose d’espoir ! Une comédie 100% lesbienne signée par la réalisatrice Jamie Babbit (But I’m a Cheerleader). On y retrouve des actrices fétiches de la série L-Word : Guinevere Turner et Daniela Sea, avec les musiques des groupes Le Tigre, Gossip et Bikini Kill.
Nina, une jeune Indo-écossaise pleine d’entrain, a quitté la maison après une rude dispute avec son père. Lorsque celui-ci décède subitement, Nina revient et décide, contre toute attente, de reprendre la direction du restaurant familial, le Curry House. Elle est soutenue par son ami d’enfance Bobbi, véritable « Drag Queen » qui semble sortir tout droit d’un film de Bollywood et tient le vidéo-club local. Mais l’affaire n’est pas si simple ! Bien vite, elle découvre que son père était couvert de dettes. Désormais, elle doit s’associer à Lisa, une jeune femme qui possède 50% du restaurant que le père de Nina lui a vendu et avec qui elle doit faire équipe. En participant à un important concours TV pour le meilleur curry, Nina réalise qu’elle est en train de tomber amoureuse de Lisa…
Pratibha Parmar est née à Nairobi (Kenya) et a immigré en Angleterre à l'âge de onze ans. Dans ses films, la réalisatrice a toujours rendu visible les différentes minorités, et plus particulièrement celles des lesbiennes. Elle a débuté pour Channel Four Television dans les années 1980-90 par des documentaires. Dans ce film, elle poursuit son engagement dans l'exploration sensuelle du désir avec une jeune femme indienne qui se retouve amoureuse de sa nouvelle copropriétaire. Pratibha Parmar a su rendre la tendresse, la colère et l'humour, avec une grande sensibilité.
Riparo est le portrait touchant de trois personnages atypiques confrontés aux conflits sexuels, à la peur de vieillir et à l’immigration. Ces trois personnages, par hasard et pour une brève rencontre, se retrouvent dans une situation inhabituelle et indéfinie. Ils ne correspondent pas aux valeurs traditionnelles mais recherchent la protection, l’estime et le réconfort. Avec l’actrice Maria de Medeiros, émouvante dans le rôle d’Anna.
En présence de Maria de Medeiros
Riparo a reçu le Grand Prix du festival de cinéma italien d'Annecy.
Sortie en salles 2008. Distribution Epicentre Films.
Depuis quelques mois, Ricky est un houseboy : il vit chez un couple d'hommes, partage leur maison… et leur lit. À l'occasion des fêtes de Noël, le couple part visiter la famille de l'un d'eux, laissant Ricky seul avec les animaux de la maison. Se sentant abandonné, rejeté, notre houseboy essaie de retrouver le goût des relations humaines à travers la drague sur le net et le sexe anonyme. Il invite de nombreux mecs et se retrouve bientôt dans des situations qu’il ne contrôle plus : partouzes imprégnées de drogues diverses, désespoirs sexuels de petits gars paumés… Au milieu de ce capharnaüm, Ricky contemple sa vie et finit par trouver un ami qui lui redonne l'envie de vivre et d’aimer... Mais n'est-il pas déjà trop tard pour lui ?
The Houseboy est un conte sur l’entre-deux… D’abord entre deux hommes, le héros se retrouve ensuite entre amour romantique et sexe sans lendemain à deux voire plus, entre appétit de vivre et envie de mourir, entre brutalité humaine et douceur animale… Cette comédie sentimentale nous replonge avec nostalgie dans le temps de nos premières amours, quand on erre à la recherche de l'homme de sa vie et qu’on ne sait pas comment s’y prendre pour l’atteindre, quand, trop maladroit, on a peur d’être rejeté... Sur le fil entre grotesque et pathétique, pudique et osé, très soigné dans sa direction d'acteurs, ce film distille une émotion rare. Petite douceur de Noël, tendre, sucrée et amère comme un premier baiser, The Houseboy est le troisième long métrage de Spencer Lee Schilly, après Send in the Clown (inédit en France) et Summer Thunder, sorti en France sous le titre Le Zizi de Billy. Film inédit