Avec son ex-copine Jean, Morgan, une femme allergique à toute forme d’engagement, réalise et anime un podcast qui connaît un petit succès, « Women Who Kill », consacré aux femmes criminelles. Morgan et Jean soupçonnent l’actuelle amoureuse de Morgan d’être une meurtrière… L’enquête commence.
« Women Who Kill » termine l’année 2016 avec de beaux prix, parmi lesquels celui du meilleur premier film à Frameline, le festival LGBT de San Francisco, et, surtout, celui du meilleur scénario pour un film américain à Tribeca. Sa baseline ? « L’amour n’est pas une idylle, c’est de la survie. » Le ton est donné… Mélange inédit de comédie noire, de romance et de suspens, le long métrage de Ingrid Jungermann, qui est aussi l’actrice principale et la scénariste du film, est un modèle d’originalité et de réussite. Il creuse certaines questions inattendues mais bien évidemment existentielles, comme : Googlez quelqu’un est-il le premier pas vers une relation sérieuse ? Ou encore : peut-on être heureuse avec la femme de sa vie même si elle est potentiellement psychopathe ? À noter, au casting, la présence de Deborah Rush (qui joue la mère de Piper Chapman dans « Orange Is the New Black ») et d’Annette O’Toole (la mère du jeune Clark Kent dans « Smallville »).
La réalisatrice et scénariste queer Ingrid Jungermann, 39 ans, a cocréé les webséries lesbiennes « The Slope » (2010-2012) et « F to 7th » (2013-2014), dans lesquelles elle joue également l’un des rôles principaux. Elle travaille actuellement pour la chaîne américaine Showtime sur un remake de « F to 7th ». Elle a aussi dirigé plusieurs courts métrages et ses oeuvres ont été montrées dans de nombreux festivals à Tribeca, Rotterdam ou encore Los Angeles.