Depuis que leurs parents se sont séparés, Sara et sa petite soeur vivent avec leur mère, Paula, et sa compagne, qui participe volontiers à l’éducation des enfants. Mais l’ex-mari de Paula ne l’entend pas de cette oreille et aimerait que ses filles aient une vie de famille « normale ». Sara, elle, a bien d’autres soucis : à 13 ans, elle connaît ses premiers émois et ne peut que constater que son corps se transforme.
Inspiré d’une histoire vraie, le premier long métrage de Pepa San Martin, coécrit avec Alicia Scherson (« Play », « Turistas », « Il Futuro ») et primé à la dernière Berlinale, nous plonge dans l’intimité d’une famille tout ce qu’il y a de plus banale. Une famille de la cité balnéaire de Vina del Mar, près de Valparaiso, une famille qui se dispute, se réconcilie, adopte un chaton… Les comédiennes, et plus particulièrement Julia Lübbert dans le rôle de Sara, sont impressionnantes de crédibilité. Même la petite Cata (Emilia Ossandon), dont les répliques sont très drôles, est parfaite ! Toute l’histoire est racontée du point de vue de la pré-adolescente Sara, un choix qui permet à la réalisatrice de donner un ton léger et sensible au film, de passer rapidement sur tout ce qui aurait pu alourdir le récit, et notamment l’interminable bataille judiciaire autour de la garde des enfants.
Née au Chili, Pepa San Martín a étudié l’art dramatique et a commencé sa carrière comme actrice et metteuse en scène de théâtre. Ses débuts dans la réalisation cinématographique remontent à 2004. Depuis, elle a travaillé avec pas mal de réalisateurs et réalisatrices de la nouvelle scène chilienne. En 2011, elle a réalisé le court métrage « La Ducha », sélectionné dans quelques festivals internationaux.