Daniel est un artiste plasticien qui ne trouve plus l’inspiration. Au fil de ses déambulations nocturnes, il rencontre trois filles de nuit plus folles les unes que les autres, quand il assiste à un drame… Au cœur de cette nuit surréaliste, les rêves les plus extravagants, les peurs les plus sombres de Manuela, Divine et de Candice vont se dévoiler. Manuela, femme transgenre avec un passé obscur, tient une boîte de nuit. Divine, prostituée transsexuelle, rêve d’une vie dite normale, de fonder une famille. Candice, femme de petite vertu, rêve de devenir une grande chanteuse, mais la vie ne lui fait pas de cadeaux…
Troisième long métrage d’Antony Hickling après « Little Gay Boy » (2013) et « One Deep Breath » (2014), « Where Horses Go to Die » mélange les arts, entre théâtralité assumée dans un cabaret de l’étrange, les séquences oniriques et les ambiances sonores. Le dispositif filmique où chaque personnage voit les démons de son passé ressurgir au gré du tirage des cartes de tarot et des portes ouvertes du labyrinthe de leurs histoires permet au réalisateur d’explorer les mystères de la création picturale, chaque protagoniste étant tour à tour fantasme et sujet du peintre. Entre métaphasique et pataphysique, « Where Horses Go to Die » renvoie à notre part obscure, celle du désir et de ses lois, par un cinéma d’auteur pur et exigeant. Un œuvre queer aboutie, épique, militante et fantasque. High art !